mardi 22 avril 2008

Quels monuments pour commémorer ?

Dans le cadre de notre projet, nous avons analysé les différents types de monuments aux morts qui reflètent des conceptions de la mémoire très diverses.

Peut-il s’agir du fait d’ériger un seul monument pour tous ?

Ou plutôt un monument pour toutes les victimes ?

Serait-il préférable que chaque groupe ait son monument spécifique ?

Chacune de ses approches possède des avantages et des inconvénients.

Les élèves, afin de clore l’unité, avaient comme consigne de donner leur propre idée sur un monument aux morts, de la développer dans un travail écrit et d’en fabriquer une maquette si possible.

Ce faisant, ils se sont appuyés sur l’intitulé donné aux artistes qui s’étaient inscrits au concours pour conceptualiser un monument à Berlin qui commémorait la mémoire des juifs européens assassinées pendant la Seconde Guerre Mondiale :

« La création artistique de nos jours doit lier de façon symbiotique l’orientation vers le deuil, le bouleversement et l’hommage à une réflexion constituée de honte et de culpabilité.

Un savoir doit pouvoir s’en dégager, également pour une vie future dans la paix, la liberté, l’égalité et la tolérance. »

Im Rahmen unseres Projekts zur Erinnerung an die ersten beiden Weltkriege haben wir verschiedene Denkmalsformen analysiert, die drei verschiedene Konzepte des Erinnerns und Gedenkens repräsentieren.

Kann es darum gehen, ein einziges Denkmal für alle zu errichten?

Oder vielleicht ein einziges Denkmal für alle Opfer?

Wäre es eventuell erstrebenswert, für jede Gruppe ein besonderes Denkmal zu schaffen?

Jedes dieser drei Konzepte besitzt Vor- und Nachteile.

Die Schüler hatten am Ende dieser Unterrichtsreihe die Aufgabe, ihre eigene Vorstellung eines Denkmals darzustellen, d.h. es zu beschreiben und, soweit möglich, einen Entwurf anzufertigen.

Sie stützten sich hierbei auf die Wettbewerbsaufgabe, die sich an Künstler richtete, die in Berlin ein Denkmal für die ermordeten Juden Europas schaffen sollten:

„Heutige künstlerische Kraft soll die Hinwendung in Trauer, Erschütterung und Achtung symbiotisch verbinden mit der Besinnung in Scham und Schuld.

Erkenntnis soll erwachsen können, auch für zukünftiges Leben in Frieden, Freiheit, Gleichheit und Toleranz.“

Einige dieser Arbeiten sollen hier veröffentlicht werden.

a) Entwurf von Emilie Boulangé (1ere ES2):

Denkmalshöhe : 7 Meter

Radius : 7 Meter

Säulen : 12 Meter

der Anstieg : 200 Meter

Die Buchstaben bilden ein Satz: " Jeder Schritt, jede Sekunde führten sie in den Tod". Die Schritte deuten die Deportation an, also die Schritte der Deportierten, die ins Konzentrationslager oder Vernichtungslager gehen. Man kann auch sagen, dass sie in dem Tod schreiten. Es gibt 60 Schritte, die 60 Sekunde darstellen, also 1 Minute und der Schatten der Deportierten. Die 4 Säulen stellen Juden, Behinderte, Homosexuelle und Nomaden dar. Sie haben nicht die gleiche Länge, um der Unterschied der Deportierte zu zeigen. Aber sie fügen sich wieder zusammen um darzustellen, dass sie schließlich gleich waren! Das Steigen bezeichnet das Aufsteigen in dem Himmel, aber auch, weil es ermüdet, und es den Schmerz des Deportierten zeigt. Die Kreise stellen die Zeit, die sich dreht, dar. Wenn wir oben sind, gibt es ein Loch, das auch dem Tod bezeichnet. Deshalb ist der Erdboden schwarz und mit Schwimmung, die noch einmal den Schatten und den Tod darstellt.


Les lettres forment une phrase: " Chaque pas, chaque seconde les menaient vers la mort". Les pas désignent les déportations, donc les pas des déportés, qui allaient vers les camps de concentration et d'extermination. On peut également dire qu'ils représentent la mort. Il y a 60 pas, qui représentent les 60 secondes, donc une minute et l'ombre des déportés. Le 4 colonnes représentent les juifs, les personnes handicapées, les homosexuels et les nomades. Elles n'ont pas la même longueur, pour montrer la différence des déportés. Mais elles se rejoignent au sommet, pour montrer que, finalement, ils étaient tous semblables. La montée dessine la montée vers le ciel, mais aussi, parce qu'ils souffraient, et cela montre la douleur des déportés. Les oscillations représentent le temps qui tourne. Quand nous allons en haut, il y a un trou, qui désigne aussi la mort. C'est pourquoi le sol est noir avec un tourbillon, qui encore une fois représente l'ombre et la mort.

b) Entwurf von Lucas Claude (1ere S2):

Um an die Shoa zu erinnern, würde ich einen Brunnen aus Marmor (der die Erde darstellt) bauen. Durch die Augen des blauen Planeten “tränt“ das Wasser. Die Inschrift erweist allen Opfern ohne Unterscheidung Ehre, und denunziert den Nazismus, während der Brunnen sowohl die Trauer als auch das Wiederaufleben symbolisiert. Dieses Mahnmal zeigt, dass die Erde die Opfer des Nazismus betrauert. Alle Gruppen werden genannt.

Afin de garder en mémoire la Shoah, j’ai choisi de représenter une fontaine de marbre en forme de planète. L’eau coule doucement à travers les yeux de la Terre. L’inscription s’adresse à toutes les victimes sans distinction et leur rend hommage, tout en dénonçant le nazisme. La fontaine symbolise quant à elle aussi bien le deuil que la renaissance. Ce monument aux morts montre que le monde entier pleure les victimes du nazisme. Tous les groupes de victimes sont représentés.

c) Entwurf von Simon Gillot (1ere S2) : (description à venir)

d) Entwurf von Gauthier Piquart (1ere S2):

L’absurdité humaine sans frontières


Dieses Denkmal ist für alle Opfer , aber man kann verschiedene Kategorien von Opfern erkennen . Jeder Kreisbogen repräsentiert nämlich einen Stammbegriff von Opfern (Juden, Homosexuelle...). Diese Kreisbogen greifen ineinander um zu zeigen, dass die Opfer nicht nur Juden waren und die Opfer nicht unterschieden werden dürfen. Der Mann in der Mitte symbolisiert die Schuld und die Scham der Menschheit „Der gemeinsame Fehler“ aber auch die weltliche Trauer sind Erschütterung .Der Stacheldraht symbolisiert die Lager und die nazistische Diktatur über Europa. Das Wasser zwischen jedem Kreisbogen repräsentiert das Blut. Also das Grausen und das Gemetzel. Dieses Denkmal kann „Die menschliche Ungereimtheit ohne Grenzen“ heißen.

Ce monument aux morts est pour toutes les victimes, cependant on peut identifier plusieurs catégories de victimes. Chaque arc de cercle représente en effet une différentes sortes de victimes (juif, homosexuel…). Ces arcs de cercle sont inclus les uns dans les autres pour montrer que les victimes de la guerre ne furent pas uniquement les juifs et que les victimes ne doivent être mises à l’écart les unes des autres. L’homme au milieu symbolise la honte et la culpabilité « l’erreur collective » mais aussi le deuil mondial (le bouleversement). Les fils barbelés représentent les camps et la dictature nazie sur l’Europe. L’eau entre chaque arc de cercle représente le sang . Donc l’horreur et le carnage .Ce monument aux morts pourrait s’appeler : « L’absurdité humaine sans frontières ».

e) Entwurf von Clara Flieller (1ere ES2):


Dans le contexte d'un devoir à la maison de DNL, notre professeur, Madame Pradel, nous a demandé de faire la maquette ou l'ébauche d'un monument destiné à se souvenir des victimes du nazisme. J'ai alors décidé de réaliser cette maquette, en y mettant tout ce que le sujet m'évoquait. Il y a donc beaucoup de symbolisme dans ce monument.

J'ai choisi pour mon monument de prendre du noir pour symboliser la violence, les ténèbres, l'obscurité de cette période de l'histoire. J'ai ensuite choisi de représenter cette violence par une déchirure que j'ai matérialisée en éclatant le carton au centre.
J'ai ensuite fait une fracture, une fissure que j'ai recousue, celle-ci symbolisant cette fracture éternelle, ce passé meurtrier qui restera gravé à jamais dans l'histoire.
J'ai choisi de laisser du vide à l'intérieur du monument afin de montrer que c'est toute une vie juive qui a été exterminée.
J'ai ajouter du fil de fer pour faire du barbelé cela montrant qu'il n'y avait pas d'autre échappatoire, la mort étant la seule issue et insistant sur le fait que les gens étaient prisonniers de leur sort. C'est également pour moi, un symbole de torture.
J'ai également repris l'étoile de David qui est le symbole des Juifs que j'ai déformé, tout comme la fait l'architecte Daniel Libeskind, pour le musée juif de Berlin.
Et pour finir, j'ai fait des lignes brisées pour montrer que ces victimes n'avaient rien demandé à personne et se sont retrouvées embarqués dans cette histoire alors qu'ils étaient innocents. Ils ont été écartés de leur chemin, de la VIE. Cela symbolise donc également la déportation.



Ich habe für mein Denkmal entschieden, die Farbe Schwarz zu nehmen, um die Gewalt, die Dunkelheit dieser Geschichtsperiode zeigt, zu symbolisieren. Ich habe dann entschieden, diese Gewalt in einem Riss darzustellen. Um das zu materialisieren, habe ich die Pappe im Zentrum zum aufplatzen gebracht.
Ich habe dann einen Bruch, einen Spalt gemacht, den ich dann wieder zugenäht habe. Es symbolisiert diesen ewigen Bruch, diese mörderische Vergangenheit, die auf immer in die Geschichte geritzt bleiben wird.
Ich habe die Leere innerhalb des Monumentes zurückgelassen, um zu zeigen, dass es ein ganzes jüdisches Leben ist, das vernichtet worden ist.
Ich habe Stacheldrähte hinzugefügt, die für mich die Qual, die Folter symbolisieren. Das zeigt auch, dass es keine Ausflucht gab (der Tod ist der einzige Ausweg) und dass die Leute Gefangene ihres Schicksals waren.
Ich habe ebenfalls den Davidstern aufgenommen, der das Symbol der Juden ist. Ich habe es verformt, wie es der Architekt Daniel Libeskind für das jüdische Museum von Berlin gemacht hat.
Und endlich habe ich die zerbrochenen Linien gemacht, um zu zeigen, dass diese Leute unschuldig waren. Sie sind von ihrem Weg, vom LEBEN entfernt worden. Es symbolisiert auch die Deportation.

f) Idee von Marianne Louis (1ere ES2):

Diese Skulptur stellt 2 Opfer des Krieges dar, die irgendjemand sein könnten. Kein Anzeichen zeigt das Alter, die Religion, die Staatsangehörigkeit dieser Leute und ihre Verbindung.

Der Beobachter oder die Beobachterin weiß nur das Geschlecht der zwei Personen: eine Frau und einen Mann. So können sie besser mit ihnen zu identifizieren und sich in der Lage der Opfer versetzen. Sie haben keine Haare mehr wegen der Nazis, die sie schon abgeschnitten haben. Dieses Element zeigt, dass sie in einem Vernichtungslager waren.

Sie haben auch keine Füße, weil sie nicht mehr auf der Welt sind. Sie sind nur da, um zu berichten und uns über die Gewalt des Krieges zu informieren. Außerdem sind sie weiß und halten sich an den Händen; das ist ein Friedenssymbol. Sogar am Ende glauben sie noch an den Frieden. Wie sie müssen wir immer leben, um diesen unsicheren Frieden zu schützen.

Diese Skulptur wäre wie ein großer Mensch und wäre unter uns, um sich auch für ihren Familien oder Freunde zu besinnen.

Cette sculpture représente deux victimes de la guerre qui peuvent être n'importe qui. Aucun indice ne montre leur âge, leur religion ou la nationalité de ces personnes et la relation qui les lient ensemble. Le spectateur ou spectatrice connaît seulement le sexe de ces deux personnages : une femme et un homme. Ainsi, il peut s'identifier plus facilement à eux et se mettre à son tour à la place des victimes.

Ils n'ont plus de cheveux à cause des nazis, qui leur ont déjà coupé. Cet élément montre qu'ils se trouvaient dans un camp de concentration.

Ils n'ont aussi pas de pieds car ils ne sont plus sur Terre. Ils sont seulement là pour témoigner et nous faire prendre conscience de la violence de la guerre. En outre, ils sont blancs et se tiennent la main : c'est un symbole de paix. Jusqu'au bout, ils croient encore à la paix. Comme eux, nous devons toujours vivre pour protéger cette paix fragile.
Cette sculpture serait aussi grande qu'un être humain et serait parmi nous, comme si les deux personnages se recueillaient eux aussi pour leur famille et amis décédés.


Travail réalisé avec Mme Pradel

(photographies S. Garber)